Votre client souhaite-t-il obtenir le meilleur de son épargne-retraite avec son conjoint de droit ou de fait? L’enjeu ici n’est pas de savoir combien épargner, mais plutôt comment épargner. Quels comptes devrait-il utiliser?
REER de conjoint
Le REER est un mode d’épargne-retraite prisé par de nombreux Canadiens. Votre client peut-il cotiser au compte de son conjoint? En quelque sorte, mais pas tout à fait.
Il ne peut pas cotiser au REER individuel de son conjoint sans s’exposer à des pénalités en cas de vérification par l’ARC.
Mais il peut tout de même cotiser à un compte REER de conjoint. Qui plus est, il pourrait avoir une excellente raison de le faire.
Doute-t-il que le partage à 50 % de sa rente de retraite soit suffisant pour optimiser le fractionnement de ses revenus de retraite? Prévoit-il toucher des revenus d’emploi et de retraite largement supérieurs à ceux de son conjoint? Ou inversement? Dans ce cas, la cotisation au REER de conjoint peut s’avérer une excellente idée.
Fractionnement du revenu de pension
Votre client peut transférer à son conjoint jusqu’à 50 % de son revenu de pension admissible. Il y a par contre certaines choses à savoir.
Le revenu de pension admissible diffère selon qu’il ait atteint 65 ans ou non. Voici comment.
Avant 65 ans, le fractionnement du revenu de pension est limité à ce qui suit :
- versement d’une rente viagère d’un régime de retraite agréé (p. ex., versements mensuels provenant d’un régime privé);
- certaines prestations de décès.
À partir de 65 ans, le fractionnement du revenu de pension est permis pour :
Tous les éléments mentionnés ci-dessus, en plus de ce qui suit :
- FERR;
- régime de participation différée aux bénéfices (RPDB).
Ce fractionnement, pouvant aller jusqu’à 50 %, est habituellement suffisant pour optimiser les revenus de retraite de la plupart des couples canadiens. Dans certains cas, toutefois, il arrive que le revenu d’un des conjoints soit si élevé qu’un écart persiste. D’autres stratégies sont alors possibles…
Fractionnement de la rente du RPC
Le fractionnement de la rente du RPC est une autre option qui devrait être examinée. Si les deux conjoints sont âgés de 60 ans ou plus, jusqu’à 50 % des prestations du RPC peuvent être fractionnées. L’avantage du fractionnement décroît si les deux conjoints ont droit aux prestations du RCP, car ils devront alors tous deux partager les prestations. Si l’un des conjoints n’a pas cotisé au RPC, le bénéfice tiré du fractionnement du RPC sera optimal.
Compte d’épargne libre d’impôt (CELI)
Votre client peut donner de l’argent à son conjoint de droit ou de fait, qui pourra le déposer dans son CELI. Ce don n’est pas assujetti aux règles d’attribution.
L’argent retiré du CELI n’est pas imposable… donc, c’est une option à envisager dans le cadre d’une stratégie de retraite. Il peut être plus avantageux de tirer des revenus du CELI à la retraite que de payer de l’impôt sur des revenus provenant d’autres types de comptes.
Extrait du blogue d’Investissement direct CI republié avec autorisation.
Pour savoir comment aider vos clients à intégrer le conseiller-robot à leur planification financière, consultez la plateforme PPI Valet à l’adresse www.ppivalet.ca.