L’évolution du monde des traitements de la santé mentale

Il ne s’agit ni d’une approbation ni d’un conseil sur le traitement de la santé mentale.

Il va sans dire qu’une bonne santé mentale est essentielle à la santé et au bien-être.

En sélection des risques, une déclaration d’antécédents confirmés ou même suspectés de dépression ou d’affections connexes suscite une attention particulière, et les possibilités d’assurance peuvent aller de taux standard à des surprimes, voire à l’absence de toute offre, lorsque le risque est jugé trop élevé pour être accepté.

Les traitements de la dépression, des troubles bipolaires, de la schizophrénie ou d’autres affections du spectre de la santé mentale, ne cessent d’évoluer. L’utilisation de substances psychédéliques dans le cadre d’un traitement constitue une nouvelle approche, mais les substances naturelles qui induisent un état hallucinatoire existent depuis des millénaires. On pense notamment au cannabis, maintenant légal au Canada, au pavot à opium et à l’ayahuasca par exemple, cette dernière étant le produit de l’infusion d’une vigne ou d’un arbuste particulier que l’on trouve couramment en Amérique du Sud (1).

Le premier hallucinogène synthétique, le diéthylamide de l’acide lysergique (LSD), a été créé en 1938. Initialement considéré comme un médicament contre la douleur, ses propriétés hallucinatoires ont été découvertes quelques années plus tard (2). Il existe une école de pensée selon laquelle cette catégorie de substances présenterait un risque de dépendance moins important que celui observé chez les consommateurs de tabac et même d’alcool, ce qui justifierait la poursuite d’études visant à en faire une ressource thérapeutique légitime.

L’utilisation des psychédéliques, illégale dans la plupart des pays, a longtemps été limitée à des fins récréatives, voire de renouveau spirituel. L’émergence de cette classe de drogues pour traiter ou même améliorer une santé mentale déjà bonne est un domaine qui reste à explorer. Une meilleure compréhension des aspects multifactoriels de la santé mentale et de l’impact de ces drogues sur notre cerveau continue de mettre en lumière des aspects où l’incompréhension et l’ignorance prédominaient auparavant. Prenons l’exemple d’une étude portant sur 19 patients souffrant de dépression résistante au traitement. Au moyen de l’IRM fonctionnelle (IRMf) permettant de visualiser le cerveau, une diminution des symptômes dépressifs a été observée chez tous les patients après une semaine et chez près de la moitié d’entre eux après cinq semaines de consommation de psilocybine (« champignons magiques »). L’IRMf a montré une diminution du flux sanguin cérébral dans les zones du cerveau où une réduction du flux est corrélée à une diminution des symptômes dépressifs (3).

Éventuellement, dans un monde où la compréhension et la déstigmatisation des maladies mentales ne cessent de croître, ces agents hallucinogènes pourraient devenir des traitements de santé mentale reconnus.

Restez à l’affût pour en savoir plus.

  1. Wikipedia. Ayahuasca. Wikipedia.org.
  2. History.com Editors. LSD. History.com. 21 août 2018.
  3. Carhart-Harris et all. Psilocybin for treatment-resistant depression: fMRI-measured brain mechanisms. National Library of Medicine. 13 octobre 2017.

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